Ethan regardait l'eau couler, glisser le long des pavés et aux bords des trottoirs, se faufiler à travers les obstacles, chercher une issue, un trou où déboucher. Il y en avait trop, beaucoup trop, bien plus qu'a la normale. Elle tombait toujours infiniment du ciel, arrosant les passants de sa pluie glacée. Les gens étaient trempés jusqu'aux os, enveloppés dans des manteaux épais qui les mouillaient plus qu'ils ne les protégeaient de la pluie ce qui amusait beaucoup Ethan avec sa simple veste en cuir qui lui avait été offerte par un vendeur sur le marché car elle était invendable. Ethan ne se plaignait pas, il était heureux avec ce qu'il avait, il était même sur d'être plus heureux que tout ces gens cachés sous le masque de leur richesse. Il suffisait qu'il jette un coup d'œil sur un des inconnus qui encombrait la route pour savoir que même s'il se prétendait l'homme le plus heureux du monde il ne l'était pas pour tel et tel détail. Le plus flagrant était souvent l'empressement. Un homme pressé n'est pas un homme heureux mais un homme énervé, stressé. Pour savourer la vie il fait prendre le temps de la vivre et faire chaque chose en son temps. Les gens qui l'oublient et qui veulent tout faire, tout essayer, tout vivre et tout éprouver son obligés de se presser. Ethan bien qu'il trouve ça stupide de leur part les regarde, s'amusant de leurs défauts. ce n'est pas sa vie, cela ne le concerne pas et il se fiche totalement du bonheur de ces gens mais il aime se comparer à eux, comparer sa vie "ratée" selon se que les autres en disent. Ils sont bien placés pour dire ça.
La circulation se densifie sans pour autant que la pluie ne cesse de tomber.Les gens courent, se bousculent, essayent de rentrer chez eux, de se mettre à l'abri. Ethan se leva et se dirigea vers la station de métro dans laquelle la panique commence à s'installer. Les gens regardent avec horreur l'eau montant à leurs chevilles chaussées de leurs souliers coutant un demi million de livre. Les enfants fondent en larme en sentant le liquide glacial caresser leurs mollets. Ethan n'a pas pitié d'eux. S'ils avaient étés élevés comme lui ils ne seraient pas paniqués comme ça mais ces pauvres gosses de riches ont trop de noblesse pour oser s'amuser d'une situation dramatique. Il secoue la tête dégouté en se demandant si c'est lui qui est différent ou si c'est le monde autour de lui qui c'est transformé à ce point.
Ethan avance doucement, ralentit par l'eau, vers un espace reculé et plus calme au bord de la voie. Il entend les conversations affolées des personnes l'entourant. "Un vrai déluges ont ...", "Mon fils m'a dit que le métro serait coupé pendant une dizaine de jours au moins ...", "... ma nouvelle jupe tout à l'heure quand ....", "C'est froiiiiiiids !!!!", "Regardez la-bas l'eau ..." il y eut même un "C'est un fléau que Dieu nous envoie pour nous punir !" qui fini d'exaspérer totalement Ethan. Il s'assit sur les sièges vides du fond de la galerie, posant sa tête sur ses genoux trempés et attendit que tout ce calme.